Ma première fois à moto

Comment tout a commencé

C’est un divorce qui m’a mis en selle. Entre nécessité de mobilité pour m’occuper de mon fils et besoin de m’arracher de la morosité, la moto s’est rapidement imposée.

Habillé en tenue de moto et plateau pour la formation moto 125cc à Melun.
J’étais fier avec cette tenue, prêt à découvrir le plaisir de rouler à moto, même en 125cc.

J’avais besoin de rouler, et le plus vite possible. C’est pourquoi je me suis tourné vers la formation de 7h pour conduire une 125cm3. Si on retire les passages sur scooter, j’ai dû conduire environ 2h une moto, une Honda CB125R justement. 2h pour appréhender un deux roues motorisé. L’embrayage est à la main, le boîtier de vitesse au pied… On freine du pied et de la main… Quoiqu’il en soit, j’ai validé ma formation 125 et je commandais aussitôt ma monture.

Ma première moto

Une CB125R. Elle est décrite comme l’une des 125 les plus fiables du marché. Je prend un top case en option, ça me semble pratique pour y mettre mon bazar… Le vendredi 10 juillet 2020, après un rendez-vous avec mon avocate pour préparer le divorce, j’ai été récupérer ma moto. Je peux vous dire que j’étais fier avec mes habits de motard en arrivant à la concession. Si j’ai calé en partant ? Évidemment je n’avais conduit une moto que deux heures deux semaines auparavant et voilà qu’il fallait que j’aille affronter la circulation presque seul. Une connaissance me suivait en voiture pour assurer mes arrières et il a été surpris a plusieurs reprises par la puissance du frein moteur au moment de rétrograder.

J’étais bien trop excité pour la laisser dans mon parking… J’ai été rendre visite à quelques amis. C’est Florence qui m’a proposé de me joindre au groupe d’amis qui partait en voiture pour Reims pour le week-end… Elle venait sans le savoir, de me donner la destination de mon premier grand trajet.

Le départ pour Paris-Reims

Après l’invitation de Flow, je prend mon téléphone et réserve un hôtel Formule 1 en bordure de Reims. Je prends la route aussitôt, sans hésitation. Tous les tracas sont derrière moi, un énorme sourire fend mon visage. Je fais connaissance avec ma machine. Les redémarrage au feu rouge sont bruyants malgré la petite cylindrée… la faute à un dosage un peu grossier de l’accélérateur et de l’embrayage. C’est convenu comme formulation quand on parle de moto, mais la sensation de liberté est énorme. J’ai le fessier un peu engourdi et la moto à soif. Je fais une pause à Montmirail alors que le soleil vient de se coucher.

C’est convenu comme formulation quand on parle de moto, mais la sensation de liberté est énorme.

Je suis arrivé par le sud de Reims, de nuit. J’ai traversé sans le savoir le Parc Naturel Régional de la Montagne de Reims. J’emprunte quelques petits lacets et apprécie les quelques reliefs que j’identifie malgré l’obscurité. La route est bordée par les vignes. Je devine que ce paysage doit être magnifique de jour et la suite me donnera raison. Je me suis couché dans ma chambre d’hôtel avec une pointe de fierté.

Le lendemain, les premiers tours de roues ne sont pas simples malgré l’expérience de la veille. Au point qu’au premier feu rouge de la journée, je m’arrête à côté d’un motard. La pression monte, je ne veux pas faire hurler mon moteur. Le feu passe au vert, poignée dans l’angle, embrayage lâché bien trop vite, la roue avant se soulève sur quelques mètres et retombe lourdement. Le motard passe en secouant la tête de gauche à droite… Je n’étais pas très fier à ce moment là.

Moto CB125R à Reims
Seul à voyager, seul à petit déjeuner, la solitude n’a jamais été un problème dès mes débuts.

J’ai visité la ville de Reims en moto, en étant bien plus prudent. Je fais défiler la ville sous mes roues avec beaucoup de plaisir. Je la stationne en me demandant si je dois payer, donc par sécurité, je prend un ticket. Je trouve un restaurant face à ma cathédrale de Reims pour prendre un Brunch en attendant l’arrivée de mes amis. La vie est belle ! J’ai passé la journée avec eux à faire des escape game.

En fin de journée, nous remontons dans les Ardennes depuis Reims pour passer la nuit dans la famille de Gwen. La moto à passé sa première et dernière nuit dans une grange. Durant le retour le lendemain, j’ai découvert les graviers, sans chuter et la réserve d’essence, sans tomber en panne.

La suite

L’été était déjà en train de défiler, je n’avait pas programmé de séjour en road trip, je n’avais pas encore cette idée. J’ai donc utilisé cette Honda pour aller travailler. Je comptais le nombre de trajet, je me souviens encore « C’est le douzième ! ». Je saluais tous les motards, j’étais impressionné par leur agilité en interfile. Puis un jour d’octobre 2020, j’ai été percuté par un camion benne sur l’autoroute en allant travailler. J’avais quelques blessures, mais rien de grave. J’ai seulement commencé à rouler de nouveau à partir de février 2021, le temps de ma convalescence. En remontant en selle, il était clair que je voulais rouler pour le plaisir.

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